1890, Automne, Dimanche 

Cher journal, 

Je me prénomme Marie, et je suis mariée à Tristan Leroy depuis peu. Nous avons emménagé dans notre nouvelle maison aujourd'hui, qui faisait partie de ma dot. 

Malgré le fait que nous soyons mariés, nous n'avons pas grand chose à nous dire. Nous nous sommes mariés après un accord notre parents. 

Mais il est vrai que je n'ai pas été élevé dans la perspective d'un mariage d'amour, pour moi, cela n'existe pas.  Depuis mon enfance, mon éducation fut tournée vers la cuisine, le jardinage et le piano, pour être une parfaite maîtresse de maison. Même si je fais partie du sexe faible, je ne suis pas une femme, mais une épouse et une future mère. 

 Aussi, pour occuper mes longues journées creuses, je m'occupe à faire des bouquets de fleurs pour décorer la maison. Mais comme nous parlons guère avec mon mari, je me sens seule dans cette grande demeure vide et silencieuse. Avec Tristan, il nous tarde d'avoir des enfants ; lui pour assurer la lignée avec un garçon, moi pour me sentir moins seule.

Mais malgré nos nuits d'amour, mon ventre est désespérément vide. La mélancolie qui m'habite creuse encore plus ce vide...